Actes de violence contre des enfants – Impact du conflit armé sur les enfants

Section II > CHAPITRE II. Actes de violence commis contre les enfants > A. Impact du conflit armé sur les enfants

Les violations répertoriées dans la première section du présent rapport ont touché les enfants autant que les adultes. Souvent soupçonnée de soutenir l’ennemi, la population civile, et donc les enfants qui la composent, a payé un lourd tribut pendant les guerres successives. Les enfants se trouvant dans les zones de combat n’ont en effet pas été protégés et ont même parfois été délibérément tués ou mutilés par les parties au conflit, souvent de manière particulièrement atroce.

1. Enfants victimes d’attaques généralisées contre la population civile

Lors des massacres de réfugiés en 1996 et 1997, les troupes de l’AFDL/APR1195 auraient tué indifféremment hommes, femmes et enfants, certains à coups de marteau sur la tête1196. À partir de 1998, lors des opérations contre des populations civiles, les éléments de l’ANC (la branche armée du RCD) et de l’armée rwandaise (APR) auraient attaqué des groupes pourtant composés essentiellement de femmes et d’enfants, qu’ils auraient tués ou mutilés (Nord-Kivu)1197, abattu des femmes et des enfants dans des églises (Maniema)1198, mis le feu à des huttes et des maisons dans lesquelles ils avaient enfermé des civils, dont des enfants (Katanga) 1199 et seraient allés jusqu’à décapiter des enfants (province Orientale)1200.

Les ex-FAR/Interahamwe auraient aussi tué des enfants de façon délibérée, comme par exemple en Équateur, en avril et mai 1997, en représailles lorsque les Zaïrois refusaient de leur donner de la nourriture ou leurs bicyclettes dans certains cas1201. Au Nord-Kivu, les troupes de l’ALiR/FDLR1202 auraient attaqué des villages entiers, et tué, sans épargner les enfants, tous leurs habitants1203. Ils auraient aussi attaqué des camps de déplacés internes peuplés majoritairement de femmes et d’enfants1204.

Les armées régulières auraient elles aussi commis des crimes contre des enfants, comme par exemple les Forces armées angolaises (FAA), alliées au Gouvernement de Kinshasa, au Bas-Congo en 19981205, et les Forces armées congolaises (FAC) au Maniema et au Katanga1206. À une occasion, les militaires FAC auraient tué sept garçons parce qu’ils avaient refusé de céder leurs vélos1207.

Dans le district de l’Ituri, de nombreux enfants auraient été tués ou mutilés par des groupes armés dans des conditions atroces, par exemple à Mambasa et à Nyakunde1208. Selon le rapport de l’Équipe spéciale d’enquête sur les événements de Mambasa, les enfants auraient souvent été victimes d’actes de violence extrême. Certains auraient été découpés en morceaux et certaines parties de leur corps consommées par les militaires1209. Les enfants pygmées ont été particulièrement visés en raison des croyances locales leur prêtant des pouvoirs surnaturels1210.

Les enfants ont aussi été victimes d’autres violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire, notamment lors des bombardements indiscriminés à l’arme lourde par l’AFDL/APR sur des camps de réfugiés, tel qu’à Kitumba, Mugunga et Katale en 19961211 ou sur les populations civiles par les Forces armées zaïroises (FAZ) lors de la bataille de Kenge au Bandundu1212 en 1997, ou lors des bombardements de l’armée zimbabwéenne (ZDF) sur les quartiers populaires de Kinshasa en 1998 ou lors de bombardements des FAC en Équateur en 1999 et 20001213.

Les lieux qui hébergent traditionnellement des mineurs n’ont pas été respectés par les belligérants. Un grand nombre d’écoles, d’hôpitaux, d’orphelinats ainsi que des locaux de plusieurs organisations humanitaires ont été des sites de massacres d‘enfants qui ont rarement été épargnés par les combattants. Ainsi à la fin de l’année 1995, les opérations des FAZ contre les différentes milices ethniques au Nord-Kivu ont provoqué un incendie dans une école et des écoliers seraient morts brûlés vifs1214. En mai 1997, à Wendji en Équateur, les militaires de l’AFDL/APR auraient tué des enfants non accompagnés dans un bureau de la Croix-Rouge locale1215. En 1998, lorsque l’ANC/APR a privé Kinshasa et le Bas-Congo de sa principale source d’électricité, des dizaines d’enfants sont décédés dans les hôpitaux faute de soins1216. À Goma en 1998, les ex-FAR/Interahamwe/ALiR seraient rentrés rentrés dans un orphelinat et y auraient tué une dizaine d’enfants1217. En 1999, alors qu’ils participaient à une campagne de vaccination organisée par les autorités publiques, des enfants auraient été tués et mutilés par des militaires de l’ANC/APR dans le territoire de Masisi1218. En Ituri, les patients des hôpitaux de Nyakunde (septembre 2002)1219 et de Drodro (avril 2003)1220 , parmi lesquels figuraient de nombreux enfants, auraient été tués de façon systématique par des milices lendu et ngiti.

2. Enfants victimes en raison de leur origine ethnique

Les enfants ont également souvent été victimes des violences à caractère ethnique qui ont secoué les différentes régions. En 1993 plusieurs enfants hunde auraient été victimes des miliciens hutu1221. Au Sud-Kivu en 1996, plusieurs enfants et bébés banyamulenge auraient été tués à l’arme blanche en septembre lors des massacres commis par les éléments armés bembe avec la complicité des FAZ1222. En 1997, lors des attaques des militaires de l’AFDL/APR contre les Banyarwanda hutu et parfois les Nande, des enfants auraient été tués indifféremment avec les adultes, parfois de façon particulièrement cruelle, telle qu’à coups de petites haches ou en ayant leur tête fracassée contre des murs ou des troncs d’arbre1223. D’autres enfants sont morts avec leurs familles, brûlés vifs dans leur maison1224. Après le déclenchement de la deuxième guerre, dans les zones gouvernementales, les enfants n’ont pas été épargnés lors des persécutions contre les Tutsi, les Banyamulenge et les personnes d’origine rwandaise. À Kalemie (Katanga) des enfants tutsi auraient été détenus avec leurs mères pendant plusieurs semaines dans des conditions de détention inhumaine1225. Et dans la zone contrôlée par le RCD-Goma, des ex-FAR/Interahamwe/ALiR auraient tué une dizaine d’enfants tutsi dans un orphelinat de Goma1226.

En Ituri, dans le cadre du conflit ethnique, des éléments de l’UPC et les différentes milices lendu et ngiti auraient tué des enfants de façon systématique sur la base de leur appartenance ethnique1227.

Cas des attaques contre les réfugiés

Lors de plusieurs attaques contre les réfugiés hutu rwandais dans les camps et sur la route, les éléments de l’AFDL/APR n’auraient pas fait de distinction entre les éléments armés et les réfugiés, parmi lesquels se trouvaient de nombreux enfants. Plus grave encore, les éléments de l’AFDL/APR auraient fréquemment attaqué des camps que les ex-FAR/Interahamwe avaient déjà désertés et qui se composaient essentiellement de personnes vulnérables et affaiblies comme par exemple les enfants non accompagnés, les vieillards, les femmes et les blessés1228.

Au Nord-Kivu, dans le camp de Mugunga, des enfants et des bébés auraient été tués par balle et à l’arme blanche1229. Lors des massacres dans la localité de Chambucha et de Biriko, des enfants auraient été tués à coups de marteaux et de houes sur la tête1230. Au Sud-Kivu en 1997, des éléments de l’AFDL/APR auraient déporté 50 enfants réfugiés qui se trouvaient dans le centre de santé de Lwiro et les auraient torturés. Les infirmiers du centre de santé de Lwiro auraient été battus pour avoir soigné les enfants réfugiés1231.

Lors des grands massacres de Mboko, Kasika, Kilungutwe, Kalama et Makobola en 1998, un grand nombre d’enfants ont été tués par l’AFDL/APR1232. De même lors des massacres de Makobola II, Bangwe, Katuta, Mikunga et Kashekezi du 30 décembre 1998 au 2 janvier 1999, qui ont fait plus de 800 morts, les éléments de l’ANC/APR/FAB1233 ont tué de nombreux enfants1234. Au Maniema, dans le camp de Tingi-Tingi, les troupes de l’AFDL/APR auraient tué sans discrimination les derniers occupants du camp parmi lesquels se trouvaient de nombreux enfants non accompagnés, à coups de couteau sur la tête 1235. Lors des attaques en province Orientale, les enfants auraient été tués tout autant que les adultes, notamment lors des attaques sur les camps de Biaro et Kasese1236. Même des enfants placés sous la protection d’organismes humanitaires n’ont été ni épargnés, ni protégés. À Wendji en Équateur, les militaires de l’AFDL/APR sont entrés dans le bureau de la Croix-Rouge locale où ils auraient tué des enfants non accompagnés qui attendaient d’être rapatriés1237.

3. Violences sexuelles commises contre des enfants

Comme mentionné dans le chapitre sur les violences faites aux femmes, entre 1993 et 2003 la violence sexuelle a été une réalité quotidienne qui n’a pas épargné les enfants. Utilisées comme instrument de terreur, sur la base de l’appartenance ethnique ou à des fins de torture et d’humiliation, les violences sexuelles ont souvent ciblé les jeunes filles et les enfants, dont certains n’avaient parfois pas plus de cinq ans. Leur virginité en a fait des cibles en raison de croyances et superstitions abjectes, qui prétendent que les relations sexuelles avec des enfants soignent certaines maladies (VIH/sida) ou rendent invincibles. Les enfants ont particulièrement été touchés par le phénomène de l’esclavage et l’esclavage sexuel, pratiqué à grande échelle par les Mayi-Mayi, les ex-FAR/Interahamwe/ALiR/FDLR, l’UPC, les groupes armés ougandais des ADF/NALU et burundais des CNDD-FDD et FNL1238. Les filles recrutées et utilisées par toutes les parties au conflit comme enfants associés aux forces et groupes armés (EAFGA) ont quasiment toutes été victimes de violences sexuelles1239.

Les violences sexuelles ont un impact dévastateur sur les enfants, autant du point de vue psychologique que physique et sont un facteur capital de la propagation du VIH/sida et d’exclusion des enfants de leurs communautés. Les grossesses précoces, les avortements forcés et la stigmatisation sont autant de raisons qui font que les jeunes survivantes de violences sexuelles ne se remettent jamais du traumatisme qu’elles ont subi. Les enfants nés de viols sont fréquemment infectés par le virus VIH/sida et sont rejetés par leur communauté.

4. Mortalité infantile

Au-delà des attaques directes qu’ils ont subies, les enfants ont aussi été les victimes indirectes des conflits armés. Plus vulnérables que les adultes, les enfants ont souffert plus encore que le reste de la population des conséquences des guerres qui ont ravagé le pays. Les déplacements à répétition, la malnutrition, les maladies les ont affaiblis à un tel point qu’en 2001, le Comité international de secours [International Rescue Committee] concluait qu’un tiers des civils morts à cause des conflits dans l’est du Congo entre août 1998 et mai 2000 était des enfants âgés de moins de cinq ans1240.

Lors de la persécution des Kasaïens en 1993, le taux de mortalité infantile a été particulièrement élevé, notamment lors de leur déportation forcée dans des conditions inhumaines. En 2003, dans le Sud-Kivu, Oxfam estimait que dans certaines régions, un quart des enfants mourraient avant d’avoir atteint l’âge de cinq ans1241 . L’UNICEF rapporte que ces terribles statistiques font de la RDC l’un des trois pays au monde où il est le plus dangereux de naître. En 2006, il mourrait ainsi chaque année plus d’enfants de moins de cinq ans en RDC qu’en Chine, alors que la population chinoise est 23 fois plus nombreuse que la population congolaise1242.

5. Mines antipersonnel1243

Lorsque les conflits s’apaisent, les enfants sont généralement les principales victimes des mines anti-personnel laissées sur le terrain par les combattants. En RDC, les divers groupes et forces armés ont utilisé des mines à des périodes différentes principalement à l’est, dans la province de l’Équateur, et le long des lignes de front qui ont coupé le pays en deux du nord-ouest au côté sud-est du pays. Selon le Centre de coordination de l’action antimines des Nations Unies (UNMACC) en RDC, les mines et les artilleries non explosées ont causé la mort d’au moins 1 798 personnes entre 1996 et avril 2006, parmi lesquelles de nombreux enfants1244

1192 Comme mentionné dans la section I, compte tenu de la forte présence des militaires de l’APR parmi les troupes et les postes de commandement de l’AFDL – réalité reconnue à posteriori par les autorités rwandaises – et de la grande difficulté éprouvée par les témoins interrogés par l’Équipe Mapping pour distinguer les membres de l’AFDL et ceux de l’APR sur le terrain, il sera fait référence aux éléments armés de l’AFDL et aux militaires de l’APR engagés dans les opérations au Zaïre entre octobre 1996 et juin 1997 en utilisant le sigle AFDL/APR. Lorsque dans certaines régions plusieurs sources attestent de la forte présence sous couvert de l’AFDL des militaires ougandais (comme dans certains districts de la province Orientale) ou des Forces armées burundaises (comme dans certains territoires du Sud-Kivu), les sigles AFDL/APR/UPDF, AFDL/APR/FAB ou AFDL/UPDF et AFDL/FAB pourront être aussi utilisés.
1196 Notamment lors des massacres d’octobre 1996 dans le territoire de Rutshuru ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord -Kivu, février et mars 2009), lors des massacres autour du village de Mutiri du 29 juillet 1997 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, décembre 2008 et janvier 2009); APREDECI, « L’Apocalypse au Nord-Kivu », octobre 1997, p 56-57).
1197 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, décembre 2008; AI, « La dignité humaine réduite à néant », 2000.
1198 Notamment lors du massacre du village de Songwe le 25 septembre 2002 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Maniema, mars 2009).
1199 Notamment lors du massacre de Mazembe le 3 juillet 1999 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, janvier-mars 2009) et lors du massacre de Makele en janvier 2000 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, février 2009) .
1200 Le 24 octobre 1998, des éléments de l’ANC/APR ont décapité plusieurs mineurs lors d’une attaque du village de Makoka, où les assaillants suspectaient une présence de Mayi-Mayi. Entretiens avec l’Équipe Mapping, province Orientale, janvier 2009.
1201 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Mbandaka et Kinshasa, février, mars et avril 2009; AI, « Alliances mortelles dans les forêts congolaises », 1999.
1202 Avec le début de la deuxième guerre en 1998, les ex-FAR/Interahamwe et des « éléments armés hutu » se sont réorganisés au sein de l’Armée de libération du Rwanda (ALiR), qui s’est dissoute au sein des FDLR à la fin de l’année 2000.
1203 Massacre du village de Luke et ses environs en janvier 2000 ( Entretien avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, janvier 2009; Didier Kamundu Batundi, « Mémoire des crimes impunis, la tragédie du Nord-Kivu », 2006).
1204 Attaque contre un camp de déplacés internes à Sake en juillet 2000; [Rapport du Rapporteur spécial en RDC (A/55/403); ASADHO, Rapport annuel, 2000; AI, « Dans l’est de la RDC sous contrôle rwandais: un tribut humain accablant », 2001; International Crisis Group, « Anatomie d’une sale guerre », 2000].
1205 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Kinzau Mvwete, Bas-Congo, mars 2009; HRW, « Casualties of War », 1999.
1206 Notamment au Maniema lors du massacre dans le territoire de Demba en septembre 1999 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Maniema, mars 2009) et au Katanga lors du massacre dans le territoire de Malemba Nkulu le 27 février 2002 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, décembre 2008), du massacre dans le territoire de Kabalo en mars 2002 ( Entretien avec l’Équipe Mapping, Katanga, novembre 2008; document remis à l’Équipe Mapping le 24 février 2009: « Les faits saillants des incidents du territoire de Kabalo ») et du massacre dans le territoire de Malemba Nkulu en mai 2002 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, décembre 2008).
1207 Village de Buburu: Entretien avec l’Équipe Mapping, Équateur, avril 2009.
1208 Rapport du Secrétaire général sur les enfants et les conflits armés, (A/58/546 et Corr.1 et 2).
1209 Voir Rapport de l’Équipe spéciale d’enquête sur les événements de Mambasa (S/2003/674).
1210 Minority Rights Group International, « Effacer le tableau: Rapport de la mission internationale de recherche sur les crimes commis, en violation du droit international, contre les Pygmées bambuti dans l’est de la RDC », 2004.
1211 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, novembre 2008; Rapport de l’Équipe d’enquête du Secrétaire général sur les violations graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire en RDC (S/1998/581), annexe; voir également OIJ, « Recueil de témoignages sur les crimes commis dans l’ex-Zaïre depuis octobre 1996 », 1997; APREDECI, Rapport circonstanciel: novembre 1996 et ses événements, 1996.
1212 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Bandundu, février 2009.
1213 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Équateur, avril 2009.
1214 ASADHO, « Nord-Kivu: État d’urgence », 1996.
1215 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Équateur, mars et avril 2009; témoignages confidentiels remis à l’Équipe Mapping; Howard W. French, « Refugees From Congo Give Vivid Accounts of Killings », The New York Times, 23 septembre 1997.
1216 Entretien avec l’Équipe Mapping, Kinshasa, avril 2009; Communiqués de presse du CICR date des 19 et 28 août et du 9 septembre 1998; Rapport sur la situation des droits de l’homme dans la RDC (E/CN.4/1999/31).
1217 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, février et mars 2009; ASADHO, Rapport annuel 1998; SOPROP, « La situation des droits de l’homme dans la ville de Goma et ses environs depuis l’éclatement de la rébellion jusqu’au 21 septembre 1998 », 1998.
1218 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, décembre 2008; AI, « La dignité humaine réduite à néant », 2000.
1219 Entretien avec l’Équipe Mapping, Ituri, avril 2009, AI, « RDC: Au bord du précipice: aggravation de la situation des droits humains et de la situation humanitaire en Ituri », 2003; HRW, « Ituri : couvert de sang», 2003.
1220 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Ituri, mars 2009; Mission de l’Organisation des Nations Unies en RDC, Rapport spécial sur les événements d’Ituri (janvier 2002-décembre 2003) [S/2004/573].
1221 Entretien avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, novembre 2008; Mémorandum des communautés hutu et tutsi du Nord -Kivu à la Commission d’enquête sur les massacres de Walikale, Masisi, et Bwito (Rutshuru) en mars et avril 1993, 1993; Léon Batundi Ndasimwa, « Recensement des victimes hunde des massacre et affrontements interethniques de 1993 à nos jours », non daté.
1222 Comme par exemple à Baraka, Lueba et Mboko dans le territoire de Fizi et à Bukavu ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Sud-Kivu, mars 2009).
1223 Massacres dans la localité de Chanzerwa, 7 mai 1997 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, avril 2009).
1224 Massacre de Kazuba du 13 mars 1997 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, décembre 2008 et février 2009; CEREBA, Rapport de mission dans le territoire de Rutshuru, octobre 2005); Massacre de Rubaya du 23 février 1997 ( Entretien avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, mars 2009, Didier Kamundu Batundi, « Mémoire des crimes impunis, la tragédie du Nord-Kivu », 2006).
1225 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Katanga, octobre 2008 et mars 2009; ASADHO, « RDC: Le pouvoir à tout prix. Répression systématique et impunité », 1998; AI, « La guerre contre les civils non armés », 1999; Deutsche Presse-Agentur, « Massacres of Tutsis Reported as more DRC Peace Talks Tabled », 3 septembre 1998, et « Congo Rebels Bury Remains of Massacre Victims », 10 décembre 1998.
1226 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, février et mars 2009; ASADHO, Rapport annuel , 1998; SOPROP, « La situation des droits de l’homme dans la ville de Goma et ses environs depuis l’éclatement de la rébellion jusqu’au 21 septembre 1998 », 1998.
1227 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Ituri, mars à mai 2009; HRW, « Ituri : couvert de sang», 2003.
1228 AFP, « Les volontaires de la Croix-Rouge chargés du ramassage des cadavres », 19 novembre 1996.
1229 The Toronto Star, « Bloodied Corpses Litter Camp – Signs of Massacre Found in Deserted Refugee Camp », 16 novembre 1996.
1230 Notamment lors du massacre dans la localité de Chambucha aux alentours du 9 décembre 1996 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, novembre-décembre 2008 et avril 2009; documents confidentiels remis à l’Équipe Mapping) et lors du massacre de Biriko aux alentours du 17 décembre 1996 ( Entretiens avec l’Équipe Mapping, Nord-Kivu, novembre-décembre 2008 et avril 2009; CADDHOM, « Les atrocités commises en province du Kivu au Congo-Kinshasa (ex-Zaïre) de 1996-1998 », juillet 1998).
1231 Rapport de l’Équipe d’enquête du Secrétaire général (S/1998/581), annexe; documents confidentiels remis en 1997/1998 à l’Équipe d’enquête du Secrétaire général ; IRIN, « Emergency Update No.159 on the Great Lakes », 26-28 avril 1997 ; MSF, « L’échappée forcée: une stratégie brutale d’élimination à l’est du Zaïre », avril 1997.
1232 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Sud-Kivu, octobre, novembre et décembre 2008 – février-mars 2009; voir aussi Ministère des droits humains de la RDC, « Livre Blanc: La guerre d’agression en RDC: trois ans de massacres et de génocide à huis clos », octobre 2001; CADDHOM « Massacres de Kasika au Sud-Kivu », 1998; COJESKI, Rapport de janvier 1999; AI, « RDC: La guerre contre les civils non armés », 1998; Jean Migabo Kalere, « Génocide au Congo ? Analyse des massacres des populations civiles », 2002.
1233 Forces armées burundaises.
1234 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Sud-Kivu, février 2009; voir aussi Ambroise Bulambo, « Mourir au Kivu, du génocide tutsi aux massacres dans l’est du Congo RCD », L’Harmattan, 2001; AI, « RDC : La dignité humaine réduite à néant », 2000; Requête introductive d’instance à la Cour internationale de Justice de la RDC contre le Rwanda, du 28 mai 2002.
1235 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Maniema, mars 2009; AI, « Deadly Alliance », 1999; MSF, « L’échappée forcée : une stratégie brutale d’élimination à l’est du Zaïre », 1997.
1236 Entretiens avec l’Équipe Mapping, province Orientale, novembre 2008, janvier-mai 2009; documents confidentiels remis à l’Équipe d’enquête du Secrétaire général en 1997/1998; C. McGreal, « Truth Buried in Congo’s Killing Fields », The Guardian, 19 juillet 1997; John Pomfret, « Massacres Were a Weapon in Congo’s Civil War; Evidence Mounts of Atrocities by Kabila’s Forces », The Washington Post, 11 juin 1997; IRIN, Emergency Update No.155 on the Great Lakes, 22 avril 1997; IRIN, Emergency Update No.157 on the Great Lakes, 24 avril 1997.
1237 Entretiens avec l’Équipe Mapping, Mbandaka, mars-avril 2009; témoignages confidentiels remis à l’Équipe Mapping; Howard W. French, « Refugees from Congo Give Vivid Accounts of Killings », The New York Times, 23 septembre 1997.
1238 Pour plus de détails, voir le chapitre sur les violences faites aux femmes.
1239 Voir par exemple les transcriptions des audiences, CPI Lubanga (ICC 01/04 01/06), 3 février, 27 février et 6 mars 2009.
1240 Rapport cité dans l’ « Étude critique des progrès accomplis et des obstacles soulevés quant à l’amélioration de la protection accordée aux enfants touchés par la guerre » (A/55/749). Le Comité international de secours (IRC) [International Rescue Committee] a mené quatre études sur la mortalité en RDC entre 1998 et 2004. Selon l’IRC, depuis le début de la deuxième guerre en août 1998 jusqu’à la fin du mois d’avril 2004, environ 3,8 millions de personnes auraient péri, victimes directes ou indirectes de la guerre et des conflits armés. Il est à noter cependant que la méthodologie retenue par l’IRC pour déterminer le nombre de morts indirects repose sur des études épidémiologiques et des estimations de croissance démographique qui ont pu être contestées. Compte tenu de son mandat, des moyens mis à sa disposition et du très court laps de temps dont il disposait pour mener à bien ses travaux, il ne revient pas au Projet Mapping de se prononcer sur le nombre total de personnes mortes ou tuées du fait de la situation en RDC au cours de la période considérée.
1241 Oxfam International, « The War in the DRC is at a Critical Juncture: Submission to the UN Security Council », 25 avril 2002.
1242 Voir www.unicef.org/french/infobycountry/media_34942.html.
1243 La RDC a signé le Traité d’interdiction des mines le 2 mai 2002 et est devenue partie prenante au Traité d’Ottawa le 1er novembre 2002.
1244 Voir ww.unicef.org/drcongo/french/humanitarian_assistance.html.

Voir aussi : Enfants associés aux forces et groupes armés (EAFGA)